Avec la hausse des aliments, nous en reparlons car dans les vins il y a toujours moyen de faire des économies sur nos vins et ceux d’ailleurs et parfois même dans les épiceries en plus malgré qu’il faut ajouter les taxes. On souhaite tous que les dépanneurs et que tous vendent les vins de leur choix aux québécois un jour prochain. Nos vignerons en arrachent.
En 2022 un sondage nous disait que 57% des québécois achètent du vin en dépanneurs et épiceries. Il faut dire qu’il y en a des bons, surtout les vins d’ici et des vins de négoce comme on dit, des vins qu’on embouteille ici pour réduire les prix. Selon notre équipe , un vin sur trois vendu au monopole n’est pas embouteillé au vignoble. Souvent nous organisons des dégustations avec des vins pirates qui viennent de l’épicerie et ils sortent aussi bien que les autres, faut dire que nous les sélectionnons selon le négociant, par exemple ARTERRA qui est canadien et qui a des vignobles prestigieux dans le monde. Certains de ses vins sont embouteillés ici autant pour la SAQ que pour le monopole. Arterra commercialise les vins BU de Jessica Harnois et bien des marques connus.
Analyse et comparaison d’un pinot noir
Les grandes surfaces offrent toujours des rabais sur les vins en épicerie, exemple 5$ de moins sur 2 bouteilles, 20% de moins, celle-ci était 3$ de moins en promotion, un pinot noir d’Arterra de Californie selon nos sources. Le big Top . Le cépage pinot noir est assez capricieux, il est aussi cultivé au Québec maintenant . Prix final : 10,35$. Dégusté en comité masculin un peu à l’aveugle , cela donne ceci, cela semble bien un pinot noir de climat frais. Si on regarde sur le site du monopole, il n’y a aucun vin de cépage pinot noir en bas de 15$. le premier disponible est le Woodbridge de Mondavi et il se détaille 15,20 $. Curieusement c’est aussi un vin d’Arterra disponible un peu partout. Est-ce que l’autre vin est du surplus de Mondavi a dit un des nos directeurs , qui sait ? https://www.saq.com/fr/13188920- Celui de Jessica vient de Bourgogne, nous ne voulons pas comparer deux continents tout de même. Finalement tout notre comité a trouvé le vin jeune, fruité typique du cépage, prometteur et finalement élégant, pas mal pour le prix quand je leur ai dit. Le vin a été dégusté avec un autre vin pinot noir de la région, trois fois plus cher, avec des viandes sur le gril, à l’aveugle. Les deux étaient parfaits, nous ne pouvions pas dire lequel était le meilleur. Le seul problème il n’en reste plus au magasin de notre région, était-ce un prix pour fin de liquidation ? Il faut se méfier si sur la bouteille, l’entreprise porte le même nom que le vin, pas moyen de savoir de qui cela provient, cela semble suspect. Les vins d’ici et de bons vins grecs sont aussi disponibles en épicerie, passez relire nos chroniques qui en parlent.
Cette fois c’est le Viognier de Bu qu’une grande épicerie de ma région soldait à 10$ la bouteille, le prix régulier 17$ la caissière ne pouvait pas me dire le pourquoi de la chose, alors j’ai vite acheté les deux bouteilles du panier de liquidation. Nous adorons le cépage viognier , celui -ci est parfait.
Nos vignerons et ceux du monde en arrachent
Avec les caprices de Dame Nature, cela fait deux ans que l’Europe connaît une baisse de production , on en arrache dans les deux sens du terme. Certains arrachent les vignes pour planter autre chose moins fragile et cela arrive aussi ici, cette semaine nos collègues de Ici Radio Canada première avaient une émission qui en parlait. Un couple a décidé de tout arracher les vignes, je les avais rencontré aux vendanges de Magog. Leurs vins étaient intéressants, trois facteurs dont la paperasse font qu’ils ne veulent plus cultiver de la vigne. Le gouvernement ne les aide pas du tout.
Zoé Bisaillon et Nicolas Baron, les copropriétaires de l’érablière du Domaine du Cap, s’étaient lancés en viticulture. Après de dures années, ils ont décidé de mettre un terme à leur production de vin. Ils arracheront dans les prochains mois leurs 7700 plants de vigne, qu’ils entretiennent depuis 2018. Les aléas climatiques, la quantité importante de temps et d’argent investis, et les formalités administratives auront eu raison de leur enthousiasme.
Pour écouter cela:
Les heures que l’on passe en administration, c’est complètement fou », dit aussi Charles-Henri de Coussergues, de l’Orpailleur, qui a fait attendre un peu un inspecteur en environnement qui s’était présenté au vignoble, le jour de notre entrevue.
Le couple a encore quelques bouteilles de vins en vente si vous passez en Montérégie, encourageons nos vignerons pour le temps des célébrations.
Ajouter un commentaire