Nous avons si nous voulons l’honneur de le connaître, un personnage unique de notre milieu culturel. Journaliste international, il sculpte mais il nous dit , je ne suis pas sculpteur. Il écrit et édites des livres mais il se dit n’être pas écrivain. Je suis un artisan, pas un artiste. Je place trop haut l’art pour me prétendre écrivain ou sculpteur. Et il a 90 printemps. Son nom d’origine est Aloyzas-Vytas Stakevicius.
LIRE DONNE DES AILES
J’aime les livres. Je les lis, j’en écris et j’en imprime. C’est pour me rapprocher d’eux que je suis devenu éditeur. En exerçant ce métier depuis plus de quarante ans, j’ai produit quelque deux mille titres dont certains furent imprimés à des millions d’exemplaires. De ce fait, pour leur donner vie et nourrir la littérature, je n’ai pas pu faire autrement que de contribuer à l’abattage de milliers d’arbres.
En 2024, il aura deux nouveaux livres et expose â Montréal ses sculptures de bois, il continue tous les jours de faire quelque chose.
Pourtant, j’aime les arbres. Je les aime au moins autant que les livres. La naissance d’un livre me réjouit. La mort d’un arbre m’afflige. Pourquoi faut-il donc donner la mort à l’un pour que l’autre prenne vie ? Serait-ce pour tenter de réparer symboliquement cette apparente injustice que je cherche à ressusciter l’arbre mort de sa propre mort, à trouver une utilité à ses racines pourries et à ses branches putréfiées ? Voilà des années que j’arpente les forêts à la recherche de squelettes desséchés avant qu’ils ne disparaissent et tente de leur redonner vie en les transformant en… livres.
Aujourd’hui, animé d’un profond respect pour la nature et l’âme peut-être un peu coupable d’avoir contribué à couper tant d’arbres, il fait revivre les bribes de bois mort en y sculptant… des livres. Alain Stanké joue du ciseau comme il manie la plume : avec verve, humour, et la seule prétention de s’amuser. Ses oeuvres sont des jeux de mots taillés dans la matière, des figures de style poétiques et ludiques qui sont autant de clins d’oeil à la vivacité de la langue. Son roman des boic est un livre qui raconte un peu son parcours en sculptures et voici le roman en question sur une livre qui date de 2011.Il est dans les bibliothéques.
Il faut passer voir son site, pour en savoir plus sur sa vie unique, c’est un survivant de la 2e guerre en plus. Pour le rencontrer et le suivre son site, https://www.alainstanke.com/the-studio
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