Avec l’automne, et l’arrivée du froid. Pour vous réconforter, voici le pineau des Charentes, qui provient d’un coin de France que nous connaissons et qui a des liens avec le Cognac. Notre père qui est aux cieux, débutait toutes ses journées avec un shooter de cognac. C’était un bon départ selon lui, il ne buvait que cela parfois dans sa semaine. Voici l’Histoire et un trio de produits disponibles sur nos tablettes.
Lors d’un séjour sur place dans un château, nous avions suivi une formation sur le pineau , qui est le fruit du hasard, selon celui qui donnait la formation. Dans le livre du cours de sommellerie de l’ITHQ aucune mention. Tout cela débute autour de 1589, en Charente-Maritime, un vigneron du nom de Pineau, un peu paresseux ou distrait, verse dans une barrique, de Cognac, du moût de raisin, il laisse le tout tel quel dans un coin de sa cave. Quelques années plus tard, il a besoin de la barrique en question. Il la vide de son contenu et trouve que cela semble avoir des saveurs intéressantes, il déguste et voila. Il en parle à ses amis, et le pineau des Charentes est né. Une liqueur fine de vins. L’après 2e guerre verra la reconnaissance de l’appellation, il faut de l’eau de vie de cognac, qu’on ajoutera aux cépages de la région pour faire le jus qu’on fait ensuite vieillir plusieurs années en fûts de chêne français lui apportant une oxygénation et une oxydation lente et régulière. Il y a comme dans les cognacs, de grandes liqueurs, du blanc , du rouge et du rosé, au départ du produit. Et nous sommes dans la région de Cognac, il y a aussi des vieux pineaux. Une collègue sommelière qui travaille pour une agence voulait que nous en parlions car ce produit unique mérite d’être plus connu ici. Plusieurs ne le connaissent pas, et c’est dommage. Il y en a environ 10 sur nos tablettes.
Le blanc
Il est composé principalement des cépages : Ugni blanc, Colombard, Folle blanche, Sémillon, Sauvignon, Montils, Meslier. Il vieillit obligatoirement 12 mois en fût de chêne et 6 mois en bouteille ; pour nous offrir une riche palette aromatique : pêche, prune, fruits secs (amande, pruneau), miel, et chromatique, sa couleur ambrée évolue sur un ton plus soutenu avec le temps.
Les rouge et rosé
Ils sont essentiellement composés de : Cabernet Franc, Cabernet Sauvignon, Malbec, Merlot noir. Offrent des arômes de fruits noirs mûrs (cassis, griotte, mûre), d’épices (cannelle, réglisse, vanille). Leur vieillissement est de 8 mois sous bois et 4 en bouteille avant leur commercialisation.
Débutons avec le Coq d’Or rosé. Un produit de la grande maison de cognac Hardy, du gentleman britannique, Anthony Hardy. Il succombe au charme de la région et finit par s’y installer et fonde la Maison Hardy en 1863. Il adopte également le coq gaulois comme emblème de sa maison. Leur site parle d’une maison haute couture des alcools. Disons qu’il est plus rouge que rosé. Un assemblage typique des vins de Bordeaux, du merlot 90 %, et le reste en cabernet-sauvignon .Au nez et en bouche, c’est du fruit rouge, tout en rondeur, et bien fait. Il n’y a pas la mention rosé sur le site du monopole, 18,30$ dans environ 100 magasins. https://www.saq.com/fr/14453991
Le régulier Coq d’or fait plus doré, vieil or, pas trop patiné, c’est celui de la photo de droite en haut. C’est 100% ugni blanc cette fois.Un nez exubérant, envoutant avec des nuances, de fruits confits, noix, caramel a été dit, épices, le tout étagée et de retour dans la bouche riche , avec des touches de grand cognac. 18,40$ dans 396 magasins : https://www.saq.com/fr/24208
Le Reynac, du prince Hubert de Polignac , que l’on boit depuis longtemps, est maintenant dans le giron Hardy. Un assemblage d’ugni, de folle blanche et de colombard avec une finition en barrique. La robe est jaune vif, un grand dessert liquide, nous résumons le comité mixte, mandarines, abricot, raisin, miel, fleurs, nectarines, amandes, orange sanguine, la feuille est pleine. La bouche reprend en intensité et soyeusement le tout, on le compare à des cognacs VSOP. 19,40$ dans 250 magasins : https://www.saq.com/fr/101394
Le concours est terminé, mais la photo était belle. Tous ces alcools sont douces et onctueuses, avec une longue finale et peuvent se conserver ad vitam aeternam une fois ouvertes . Tous ont le même taux d’alcool, soit 17%. À vous de voir si vous voulez déguster en apéritif ou en digestif, c’est discutable. Pourquoi ne pas essayer les deux ? Vous avez sur le web bien des cocktails faits avec les pineaux dont des mojitos . La photo du début vient du conseil national, tout comme un peu le texte que nous avons résumé pour vous, voici leur site : https://boutique.pineau.fr/
Achetez -en une bouteille pour terminer l’année.
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