À travers le roman de Sylvie Ruel, auteure d’excellents romans d’inspiration, j’ai découvert un récit profondément humain qui m’a rappelé l’importance des liens, même ceux qui naissent dans les circonstances les plus inattendues.
L’histoire de Théo et Sophie résonne comme une ode à la résilience et à la capacité de l’humain à retrouver du sens et du réconfort dans l’autre. Ce livre m’a particulièrement touché par sa simplicité apparente, qui cache une profondeur émotionnelle et des leçons de vie intemporelles. C’est une histoire qui nous pousse à réfléchir sur la solitude, le deuil, mais aussi sur les chances que la vie nous offre parfois de renaître à travers une rencontre.
Depuis qu’il a été contraint à la retraite après la fermeture et la destruction du phare dont il était le gardien, comme son père et son grand-père avant lui, Théo Dorval trouve refuge aussi souvent qu’il le peut sur l’île où il travaillait. Homme discret, préférant sa propre compagnie à celle des hommes du village, Théo partageait sa vie entre sa maison au village et la vieille cabane de l’Île-aux-Corbeaux devenue son antre, l’endroit où il retrouve sa solitude bien-aimée.
Un matin, Théo voit sa vie bouleversée par la découverte inusitée d’une jeune femme dérivant inconsciente dans une chaloupe sur les flots du fleuve. Contre toute attente, un lien précieux les unira. Sophie trouvera en Théo un phare la guidant dans sa nuit ténébreuse. Et pour Théo, homme sage, la jeune femme sera tel un navire naufragé qu’il aimera guider. Mais la rencontre mystérieuse de Théo et Sophie viendra remuer chez l’ancien gardien de phare un vieux chagrin profondément enfoui. Une histoire touchante évoquant des valeurs essentielles pour trouver la paix et le bonheur dans un monde où les gens oublient trop souvent l’essentiel.