La construction des lignes de transport d'électricité vers Boston et New York progresse malgré les oppositions : l'ère des autoroutes énergétiques est lancée. - Cité Boomers

La construction des lignes de transport d’électricité vers Boston et New York progresse malgré les oppositions : l’ère des autoroutes énergétiques est lancée.

Après des mois d’interruption causée par l’opposition de la population du maine à la ligne de transport qui doit traverser cet État pour alimenter les consommateurs de boston, les travaux de construction ont repris l’automne dernier et progressent depuis.

hélène baril
la presse
et même si le québec n’a pas assez d’électricité pour approvisionner à l’avenir toutes les entreprises qui voudraient de l’énergie propre ici, la construction des deux lignes de transport pour acheminer des quantités énormes d’électrons à boston et à new york bat son plein en chaudière-appalaches et en montérégie.

des pylônes sont déjà érigés à la frontière du québec et des États-unis dans la région de chaudière-appalaches, a fait savoir la porte-parole d’hydro-québec lynn st-laurent.

après des mois d’interruption causée par l’opposition de la population du maine à la ligne de transport qui doit traverser cet État pour alimenter les consommateurs de boston, les travaux de construction ont repris l’automne dernier et progressent depuis.

« ça avance bon train », indique la porte-parole au sujet de la portion québécoise de la ligne, qui fait 100 kilomètres, qui reliera la frontière américaine au poste électrique de saint-adrien-d’irlande.

la construction de la ligne de transport avance aussi en territoire américain, et le nouvel échéancier prévoit maintenant le début des livraisons d’électricité au massachusetts en décembre 2025, trois ans plus tard que ce qui était prévu lors de l’annonce du contrat.

dix pour cent de la production vers les États-unis
À l’autre bout du québec, en montérégie, les travaux de construction d’une autre ligne de transport d’électricité, vers new york, sont en cours. la portion québécoise de la ligne reliera le poste hertel, situé à la prairie, à la frontière américaine 60 kilomètres plus loin. la jonction avec la ligne champlain-hudson power express vers new york se fera sous le richelieu et le lien poursuivra son chemin sous le lac champlain.

les travaux de construction d’un convertisseur au poste hertel, à la prairie, vont bon train.

un convertisseur est en construction au poste hertel et des tranchées ont commencé à être creusées pour l’enfouissement de la ligne, indique lynn st-laurent. le début des livraisons d’électricité vers new york est prévu en 2026, quelques mois après celles vers boston.

hydro-québec s’est engagée à livrer 9,5 térawattheures d’électricité à boston pendant 20 ans et 10 térawattheures d’électricité à new york pendant 25 ans. c’est 10 % de toute sa production.

des regrets ?
ces engagements à long terme conclus alors qu’il y avait des surplus d’électricité se concrétisent dans un contexte radicalement différent. hydro-québec manque d’électricité pour répondre aux nombreuses demandes industrielles et veut mettre les bouches doubles pour augmenter sa production. l’entreprise veut investir plus de 100 milliards pour construire de nouvelles installations de production et de nouvelles lignes de transport afin de satisfaire la demande au québec, ce qui fera grimper la facture d’électricité des québécois.

le coût de production des prochains kilowattheures est estimé aujourd’hui à 11 cents, alors que le coût moyen des installations existantes d’hydro-québec est de 3 cents.

la société d’État estime tout de même que les contrats d’exportation à long terme sont une bonne affaire pour le québec. ces contrats procurent des revenus intéressants et stables pour hydro-québec, dit sa porte-parole, en plus de contribuer à la décarbonation de la planète.

on est en train de construire des autoroutes énergétiques qui, à la fin des contrats [dans 20 ans], deviendront de nouvelles sources d’approvisionnement en énergie renouvelable pour le québec.

lynn st-laurent, porte-parole d’hydro-québec

avoir su que l’électricité québécoise serait aussi convoitée par les secteurs d’activité de l’avenir comme les voitures électriques, hydro-québec aurait-elle signé des contrats aussi importants et aussi contraignants à long terme ?

peut-être pas, estime yvan cliche, du centre d’études et de recherches internationales de l’université de montréal. chose certaine, le contexte a changé très rapidement, dit-il. « ces ententes ont été signées dans une situation de surplus et avec une croissance très faible de la demande au québec. »

le spécialiste en énergie, qui a déjà travaillé pour hydro-québec, admet que la nouvelle donne oblige hydro-québec à augmenter sa production, ce qui aura un coût économique, mais aussi environnemental pour les québécois. la facture d’électricité des québécois grimpera, dit-il.

malgré cela, il estime lui aussi que le positif l’emporte sur le négatif. « les contrats conclus avec le massachusetts et new york généreront des profits intéressants pour hydro-québec et des bénéfices environnementaux importants », dit-il.

selon lui, il n’y a que des avantages à resserrer les réseaux électriques entre voisins. ça favorise les échanges et ça rend les réseaux plus fiables, précise-t-il.

la vente à long terme d’électricité québécoise aux États-unis accroît aussi l’influence et le poids politique du québec chez nos voisins du sud, estime yvan cliche. c’est, selon lui, une facette des contrats à ne pas négliger.

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