Comment évaluer l’impact de la stupidité humaine sur nos destins personnels et sur l’ensemble de la société ? Vaste question à laquelle l’historien Carlo Maria Cipolla décida en 1976 de répondre. En 2024 est ce toujours pertinent ce livre ? Malheureusement oui et de plus en plus.
Derrière la rhétorique académique se cache un texte désopilant, qui appartient au genre « pseudo-scientifique », comme en son temps le célèbre Cantatrix Sopranica de Georges Perec, ou aujourd’hui les très sérieuses recherches de Jean-Baptiste Botul.
Jouant sur le fil du paradoxe et de l’absurde, Carlo Maria Cipolla construit un bref essai, une sorte de théorie générale de la stupidité humaine ; un petit chef-d’œuvre de funambulisme intellectuel, une précieuse pause d’excentricité et d’humour dans cette époque frénétique et folle.
À la page 49, il nous dit que le pouvoir social, politique, et institutionnel renforce le pouvoir dévastateur d’un individu stupide. Diffusé en 1976 aux États-Unis sous la forme d’une édition limitée et numérotée, Les lois fondamentales de la stupidité humaine a été publié en italien en 1988 (dans un recueil intitulé Allegro ma non troppo), et pour la première fois dans sa langue originale, l’anglais, à l’automne 2011.
Comme il est écrit sur le 4e de couverture, l’individu stupide est le type d’individu le plus dangereux, il y en a un chez nos voisins du sud et en Russie. Les réseaux sociaux permettent aux gens parfois stupides de s’exprimer sur tout et sur rien sans expertise, mais attention aux conséquences. Vous ne pouvez pas tout dire sur cela, et un peu de respect pour ceux et celles qui ne sont pas de votre avis.
65 pages chez PUF.
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