2 livres et un film dont le message est de partager et célébrer la vie, avec d’autres générations de notre famille ou non. Que ce soit pour notre bien-être financier et moral ou encore de choisir la vie , peu importe notre âge et nos expériences . 2 j0urnalistes nous parlent des avantages de vieillir . Elles se révoltent contre bien des choses.
LA VOYAGEUSE DE NUIT ou l’art de vieillir
Laure Adler, (photo) la grande journaliste de 74 ans nous parle de comment vieillir en Europe et ailleurs dans un livre de poche. C’est un carnet de voyage au pays que nous irons tous habiter un jour. C’est un récit composé de choses vues sur la place des villages, dans la rue ou dans les cafés. C’est une enquête tissée de rencontres avec des gens connus mais aussi des inconnus. C’est surtout une drôle d’expérience vécue pendant quatre ans de recherche et d’écriture, dans ce pays qu’on ne sait comment nommer : la vieillesse, l’âge ? Les mots se dérobent, la manière de le qualifier aussi. Aurait-on honte dans notre société de prendre de l’âge ? Il semble que oui. On nous appelait autrefois les vieux, maintenant les seniors. Seniors pas seigneurs. Et on nous craint – nous aurions paraît-il beaucoup de pouvoir d’achat – en même temps qu’on nous invisibilise. Alors que faire ? Nous mettre aux abris ? Sûrement pas ! Mais tenter de faire comprendre aux autres que vivre dans cet étrange pays peut être source de bonheur…
Seuls les enfants osent vous poser aujourd’hui ce genre de questions, tant le sujet est devenu obscène.. Ce livre est la description subjective de ce que veut dire vieillir, ainsi qu’un cri de colère contre ce que la société fait subir aux vieux. La vieillesse demeure un impensé. Simone de Beauvoir avait raison : c’est une question de civilisation. Continuons le combat ! Il faut s’ajuster avec la pandémie. Elle nous offre un carnet de notes, un vagabondage au pays des seniors, au hasard des rencontres et des références littéraires ou cinématographiques, des rappels historiques. Malheureusement la pandémie n’aide pas, la solitude, le manque de revenus parfois surtout des femmes, les familles , les liens qui se compliquent parfois, la perte d’autonomie, la mémoire qui fout le camp, la terrible maladie d’Alzheimer. Les riches ont parfois une vieillesse heureuse. Rendons hommage aux gens qui travaillent avec nos ainés parfois pour un salaire, de misère, un travail considérable physique, mais surtout humain. Les grand groupes souvent ne pensent qu’au profit des actionnaires , nous n’en dirons pas plus.
Cet ouvrage est en livre de poche. C’est l’auteure sur la photo d’ouverture prise sur le site de Flammarion, qui parle de plusieurs de ses écrits et qui nous la présente. Elle défend les femmes et le droit de continuer de travailler à tous les âges.
https://editions.flammarion.com/Auteurs/adler-laure
Les disgracieuses
Claudia nous relate trois volets de sa vie pas toujours facile. Cela débute au pensionnat, avec un pendu. Le 4e nous en dit. À travers ces trois récits liés par le doute, la persévérance et le désir d’émancipation, Claudia Larochelle revient sur les expériences fondatrices qui ont jalonné son parcours. Un parcours semé d’embûches, mais aussi de perles de sororité, jusqu’à sa libération grâce à la maternité et l’accueil d’une sereine stabilité. En revenant sur ses années d’apprentissage dans une école de filles dirigée par la dernière génération de religieuses à encadrer l’enseignement privé au Québec, ses débuts de journaliste à une époque encore éprouvante pour les femmes avec des machos lubriques et son expérience des amours malsaines, elle témoigne des tensions qui pesaient sur le climat social au seuil de la révolution #metoo.
Finalement elle trouvera la paix et le bonheur , et l’équilibre vu qu’elle arrive vers la cinquantaine . Le livre sera souvent son élément de sauvetage. Un petit livre qu’on a lu en trois temps, Amélie anime des projets avec elle quand elles ont du temps.
Selon elle, vieillir, c’est certainement de mieux gérer le désamour, de ne plus attendre les fleurs ou les chercher. Elle était parfois exploitée, aux prises avec des intimidateurs, des prédateurs de femmes et des pilleurs de vie. Elle a rencontré bien des femmes malheureuses, et cela aurait pu mal se terminer.
136 pages aux éditions Québec-Amérique. Pour toutes les femmes de 16 ans et plus selon Amélie : https://www.leslibraires.ca/livres/les-disgracieuses-claudia-larochelle-9782764452585.html
Le film: La révolte des Vieux
Les vieux sont les nouveaux invisibles de la société. Des citoyens de troisième zone. Et si les vieux se révoltaient? À travers des rencontres et des voyages, Laure Adler montre d’autres voies et raconte le bonheur de vieillir. Elle rencontre des jeunes et des centenaires, en France et des gens au Sénégal qui continuent de bouger après 75 ans. Cela dure une heure et vous pouvez le voir sur le site de TV5, encore un bout de temps sinon cela sera ailleurs sur le web sans doute.
Cela rejoint le livre : https://www.tv5unis.ca/la-revolte-des-vieux
Ajouter un commentaire