Un collaborateur golfeur nous a dit de regarder ce film, nous avons bien aimé, et finalement cela mérite que nous en parlions du fantôme et de l’incroyable destin de Maurice Flitcroft, auteur de la pire partie de golf de tous les temps chez les professionnels. Il ne faut pas trop se prendre au sérieux parfois au golf.
Disons qu’il n’a jamais été professionnel, c’est un homme avec un parcours atypique, il était opérateur de grue dans un chantier maritime et fait un rêve de faire le tour du monde sur un tee de golf.
Il décide donc de s’inscrire au British Open de 1976, et une erreur fait qu’il en sera. Il veut pratiquer mais il n’a pas les bonnes chaussures ni l’argent pour jouer dans un club. Comme Seve Ballesteros, il a appris à jouer au golf sur la plage. Comme le joueur de Cantabrie, il est une légende. Un mythe honteux qui traverse les années depuis son exploit survenu aux qualifications du British Open 1976.
L’Anglais Maurice Flitcroft, alors qu’il n’avait quasiment jamais joué, réussit ce que tous les golfeurs du monde entier rêvent un jour d’accomplir : participer à un Majeur. Et ce malgré son manque de talent à manier la petite balle blanche. Son génie était ailleurs. Dans les étoiles diront les uns, dans sa volonté farouchement naïve d’incarner, de la plus pathétique des manières, la devise du “Frenchie” Pierre de Coubertin : l’essentiel est de participer.
Né à Manchester en 1929, ce grutier de chantier naval découvre le golf tardivement, en 1974, en regardant un tournoi à la télévision. Deux ans plus tard, avec pour seuls guides, un manuel de Peter Alliss et une vidéo d’Al Geiberger, il réussit à s’inscrire aux qualifications du British qui ont lieu en 1976 au Formby Golf Club à Liverpool. Il y réalise le pire score de l’histoire de l’Open : 121 soit 49 au-dessus du par ! A cette occasion, avec une demie-série achetée par correspondance, il bat le record « infâme » d’un postier américain, Walter Danecki qui, en 1965, réalisa deux tours en 108 et 113…
Mais il attire l’attention de tout le monde, surtout des médias, qui finissent par en faire un héros du sport, du Japon à nos voisins américains, il joue malgré qu’il est hors la loi plusieurs fois sous des noms fictifs, mais il se fait prendre et même arrêter par la police . Sa famille et ses amis l’encouragent, il a du finir par en vivre, nous n’avons pas de données sur cela mais il est invité un peu partout. Celui qui l’incarne dans le film est parfait.
Tout cela est sur ce lien et le film sur Netflix. La photo noir et blanc est signé Mirrorpix.
https://www.youtube.com/watch?v=ebe46p_ULao
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