En ces temps où chaque geste compte pour améliorer notre santé et celle de notre famille, tout en ayant un impact positif sur l’environnement, voici un choix accessible à tous, trois fois par jour !
En moyenne dans sa vie, chaque individu consommera 80 000 repas totalisant des milliers de kilos d’aliments et des milliers de litres de boissons ! Il est évident que la qualité et la provenance de toute cette nourriture auront des répercussions sur la santé et sur l’environnement. À l’Association Manger Santé Bio nous tentons depuis 1985 de donner le goût à la population de choisir des aliments provenant du règne végétal, de culture biologique et locale.
Voici donc une énumération de plusieurs raisons validées et documentées. Choisissez la ou les raisons qui vous motivent. Et bravo d’accorder une place significative au végétal (céréales, légumineuses, légumes et fruits, noix et graines) dans votre assiette !
Bienfaits sur notre santé
- Les repas végétariens apportent une plus grande variété d’éléments nutritifs. Ils sont plus riches en fibres, en antioxydants, en vitamines et en minéraux. Ils sont une excellente source de protéines et de glucides complexes, donc d’énergie. Les lipides (gras) renferment moins de gras saturés et de cholestérol.
- Certitude documentée : les protéines végétales variées peuvent répondre adéquatement à nos besoins nutritionnels en protéines.
- Pour vivre plus longtemps et en meilleure santé. Une alimentation de plus en plus végétarienne réduit les risques de certains types de cancer, dont le cancer colorectal , de maladies inflammatoires, d’hypertension, de maladies cardio-vasculaires, d’obésité, de diabète, de maladies rénales, d’empoisonnement alimentaire, d’ostéoporose, de démence et j’en passe…
Bienfaits sur les sociétés
- Pour une meilleure répartition des denrées dans le monde et pour combattre la faim. Un fort pourcentage des cultures du soya et du maïs dans le monde sert à nourrir les animaux d’élevage au détriment de la population.
Une réduction de seulement 10 % de la consommation de viande dans les pays industrialisés fournirait suffisamment de légumineuses, de céréales et d’eau pour nourrir 60 millions d’êtres humains qui meurent de faim chaque année.
- Plus de 70 % des cultures céréalières produites dans les pays en voie de développement ou sous-développés sont exportées ou données aux animaux d’élevage !
- Pour économiser. Les céréales et les légumineuses coûtent moins cher à la production, l’achat et à la conservation. Ceci permettra d’ acheter davantage de légumes.
- Parce que manger de plus en plus végétarien aide à prévenir différentes maladies, la consommation de végétaux réduira le gouffre abyssal des coûts de santé au Québec. La prévention a bien meilleur coût !
Bienfaits sur l’environnement
- Pour diminuer les gazs à effet de serre (GES). Selon l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture, la production de viande (incluant le transport du bétail et de sa nourriture) est responsable de 18 % des émissions globales de gaz à effet de serre. Cette contribution est plus grande que celle de toutes les formes de transport confondues (13 %).
- Le méthane est responsable pour la moitié du réchauffement climatique à cause humaine. Le principal émetteur de méthane est l’agriculture.
85 % du méthane émis par l’agriculture provient de la digestion des animaux d’élevage. Et les 15 autres % proviennent des émanations des déchets (excréments) de ces mêmes animaux. Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO)
- Pour réduire la destruction des forêts et sauvegarder la biodiversité. Pour élever le bétail, il faut des terres de pâturage. Pour nourrir ce bétail, il faut de grandes cultures de soya et de maïs. Pour y arriver, on coupe la forêt amazonienne et plus près de nous, plusieurs boisés disparaissent.
- Pour diminuer la pollution du sol, de l’air et de l’eau produite par les fermes d’élevage industriel.
- Pour sauvegarder les réserves d’eau douce de la planète. Une seule journée passée sans manger de viande économise 5000 litres d’eau (soit l’équivalent d’une centaine de douches – 3 mois de douches). Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) .
Bienfaits sur les animaux
- Pour des questions d’éthique et de sauvegarde des animaux terrestres et aquatiques. Les conditions d’élevage et d’abattage ainsi que la surpêche dans les océans portent à réfléchir. Les pratiques utilisées sur les animaux de fermes industrielles (telles que l’ablation de la queue des cochons, le débecquage des poussins et la castration des mâles sans anesthésie) leur infligent de grandes souffrances. De plus, la majorité d’entre eux sont confinés à des enclos intérieurs, très entassés, jusqu’au jour où ils vont se faire abattre.
- Les vaches, cochons et poulets consomment 70 % de la totalité des antibiotiques vendus aux Etats-Unis. Worldwatch Institute on December 11, 2005
- Le Canadien moyen consommera dans sa vie environ 12 boeufs, 20 cochons, 11 moutons, 1 438 poulets, 30 dindes, 11 275 oeufs, 398 kg de poissons et fruits de mer et 530 kg de margarine/beurre ! C’est beaucoup de vies, d’énergie et de gras pour un seul homme. Dire qu’on peut être en meilleure santé sans rien consommer de tout cela !
Compassion et éthique
Manger est un geste significatif qui comporte des liens et des répercussions bien au-delà de notre faim à assouvir et de nos habitudes alimentaires acquises, ne trouvez-vous pas ?
« L’enfant qui sait se pencher sur l’animal souffrant saura un jour tendre la main à son frère. »
– Albert Schweitzer (1875-1965), Théologien protestant, musicien, philosophe et médecin alsacien, lauréat du prix Goethe en 1928 et du prix Nobel de la paix en 1952.
« Rien ne pourra être plus bénéfique à la santé humaine ni accroître les chances de survie de la vie sur la Terre, quʹune évolution vers un régime végétarien. »
– Albert Einstein (1879-1955), Physicien allemand, père de la Théorie de la Relativité, prix Nobel de la physique en 1922.
Source : www.mangersantebio.org/1391/pourquoi-manger-de-plus-en-plus-vegetarien
Par Renée Frappier,
auteure, conférencière et présidente-fondatrice des Éditions Maxam et de
l’Expo Manger Santé et Vivre Vert et
co-fondatrice de l’Association Manger Santé Bio
Et comme nous vous disons souvent, il faut varier dans la vie, manger un peu de tout. Demain vous aurez une chronique sur E Vive qui est une option dans ce domaine.
Mise à jour 2021 par André Maccabée et co
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