Nous l’avions expérimenté dans les laboratoires de l’ITHQ, la neuro gastronomie . C’est parfois confondant, et cela est de plus en plus présent dans les cours et les dégustations. Notre directeur Pierre qui a eu 70 ans récemment nous fait suivre son palmarès de vins rosés selon nos critères.
La neuro gastronomie est que ce que nous mangeons et buvons , cela fait appel à tous nos sens que nous en soyons conscients ou pas. C’est qui vous explique que votre mojito sera toujours meilleur sur une plage de Cuba que dans votre salon. Autrement dit la vue, le premier sens en vin et en met, et le toucher, l’ouïe et l’odorat font partie intégrante du registre des saveurs. Notre cerveau change constamment nos perceptions avec tous nos sens, ce que nous savons bien nous les sommeliers de profession. Ensuite la vue, notre odorat qui entre en jeu et la rétro-olfaction suit. Le reste c’est tout notre passé, toute notre vie, des variables culturelles, historiques, géographiques, spatiales le tout liées à nos mémoires, et le fait que nous venons de la campagne de Mirabel nous aide. C’était dans les années 60 un monde de saveurs et d’odeurs sans pollution. La neuro gastronomie est de plus en plus dans les écoles, on peut recréé même le décor parfois, en 3D et on change parfois le décor. A l’ITHQ un labo change les couleurs des aliments ce qui ajoute un peu de confusion et parfois nous dégustons des mets à l’aveugle comme des vins. L”ETS a aussi son laboratoire qui change le sens de la vue, de multiples manières. Cela exige plus de concentration et d’attention. Notre équipe déguste toujours les vins avec des comités depuis 4 décennies ce qui est plus objectif que ma seule dégustation.
Le trio de rosés digestes selon Pierre en 2024
Le premier est de retour, nous ne le savions pas celui du Domaine de l’Olivette, dans la même famille depuis plus de 200 ans est l’un des plus anciens de l’appellation Bandol. A l’origine, l’Olivette était une “campagne” où l’on pratiquait la polyculture : blé, vignes, maraichage et naturellement oliviers qui ont donné son nom au Domaine. Jacques et Denyse DUMOUTIER, dans les années 70, puis récemment Jean-Luc et Elisabeth ont entrepris une modernisation importante de la cave qui est maintenant équipée des matériels les plus performants ce qui donne des vins mémorables.
Cette fois c’est le 2023, en rosé qui vient sans doute d’arriver, un assemblage de mourvèdre pour 40% et le reste en parts égales avec le cinsault et du grenache.
Comme tous les produits de cette maison, il est impeccable, d’une étonnante complexité pour un rosé. On y trouve au nez et en bouche, du petit fruit rouge, mais aussi selon nous , un peu de garrigue, des notes sur fond minéral pour faire des harmonies avec des mets légers sur le patio tout l’été. Il est disponible dans 80 magasins au prix de 24,50$ https://www.saq.com/fr/14486523
Bandol est un incontournable de la région, l’Ile rousse est notre coup de coeur familial, pour les séjours avec sa gastronomie et son spa . Le domaine offre du jazz en saison. La région mérite deux semaines minimum avec Marseille, ses calanques, Bandol, les plages et le reste. Si vous voulez y passer écrivez-nous , nous pouvons tout vous organiser au meilleur prix, nous organisons des séjours dans la région depuis 4 décennies.
Le 2e est aussi du coin, on est en Provence Coteaux Varois avec le Chateau de l’Escarelle. Un assemblage un peu différent cette fois la syrah vient faire la sarabande avec le cinsault et le grenache presque en parts égales. Cela donne un vin plus épicé, plus poivré , cette fois un peu de thym sur la garrigue selon une dégustatrice. Dans une centaine de magasins, 18,95$ pour le 2023 : https://www.saq.com/fr/14678373
Le dernier dont nous pouvons vous parler est espagnol, le Conde Valdemar de la Rioja, son prix en fait bien des amis, car c’est le moins cher des trois. Un assemblage de grenache pour 75% avec le cépage local Mazuelo, en fait c’est du carignan. Juteux et succulent, surtout au prix de 15,25$ dans une centaine de magasins : https://www.saq.com/fr/12217821
Vaut mieux faire ses provisions ce mois, les agences n’auront pas beaucoup de vins , 2023 a été catastrophique, nous avons parfois de la difficulté pour avoir des échantillons. Merci à notre comité, Blandine, Jocelyne, Lisette, Gisèle, Jean-Robert, Réal , et notre directeur des vins français Claude Cloutier.
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