L’Observatoire Vieillissement et Société, Audition Québec et le laboratoire en audition et vieillissement du CRIUGM ont lancé (virtuellement) le livret : Pour mieux vivre ensemble avec la perte auditive, en contexte de pandémie et en tout temps!
Cet événement s’est fait en présence, virtuelle, de près de 100 personnes provenant de toutes les régions du Québec, du Nouveau-Brunswick, de l’Ontario et même de la Belgique et du Danemark. C’est Mme Marie-Josée Taillerfer, personnalité bien connue dans le monde culturel au Québec qui a animé ce lancement. Mère de deux enfants, maintenant adultes, ayant une déficience auditive importante, Mme Taillefer travaille, et ce depuis plusieurs années, à améliorer la qualité de vie des personnes qui ont des difficultés auditives.
Tout d’abord il est important de souligner que la presbyacousie, ou perte auditive liée au vieillissement, se développe progressivement au fil des ans – en effet, c’est une personne sur trois qui en est atteinte après 65 ans, une sur deux après 75 ans et quatre sur cinq après 85 ans-. Il n’est donc pas rare qu’elle passe inaperçue Par ailleurs, étant donné que les problèmes d’audition sont invisibles et perçus négativement dans notre société (stigmatisation), certains aînés préfèrent ne pas révéler leurs difficultés, même si elles nuisent à leurs relations avec leur entourage.
Ces personnes, et toutes les personnes âgées en général ont eu des défis majeurs à relever dans la dernière année à cause des mesures sanitaires
imposées par la pandémie afin d’éviter la propagation du virus. Ces mesures ont eu un effet néfaste sur la communication. En effet, à cause de la distanciation, la personne qui parle est plus difficile à comprendre. L’utilisation des masques et des panneaux de plexiglas créent une distorsion acoustique en plus d’atténuer l’intensité de la parole. De plus, les masques empêchent de bien voir le visage de la personne qui parle. Autant d’obstacles supplémentaires à une bonne communication. Par ailleurs, les communications par téléphone et vidéoconférence sont difficiles et exigeantes auditivement, et la pandémie a multiplié l’usage de ces moyens de communication.
Mais cette pandémie a mis en lumière des difficultés quotidiennes vécues par les personnes ayant des difficultés auditives, et amené une réflexion et des actions pour améliorer la communication pendant et APRÈS la pandémie.
IL EXISTE DES SOLUTIONS!
Il n’est pas nécessaire de compromettre la qualité de nos interactions sociales, ni de se résigner à des entretiens pénibles parce qu’on éprouve de la difficulté à entendre. Que ce soit en période de pandémie ou non. D’ailleurs, une équipe de recherche menée par les professeurs Gagné et Lacerda du Centre de recherche de l’Institut universitaire de gériatrie de Montréal a préparé un guide accompagné de capsules vidéo pour faciliter la communication dans des situations d’échange difficiles. Le guide, illustré d’images colorées et humoristiques, traite de plusieurs sujets permettant de mieux comprendre les difficultés que les personnes âgées vivent dans certaines situations de communication difficiles. Des stratégies permettant de minimiser les bris de communication sont proposées.
Communication et pandémie
La pandémie a amené de nouvelles méthodes de communication, que ce soit dans la vie personnelle, pour des rendez-vous professionnels ou médicaux. Consultations téléphoniques et vidéoconférences risquent de perdurer un certain temps même une fois le déconfinement amorcé. Plusieurs stratégies sont présentées dans ce livret afin de rendre les échanges plus fluides et faciliter la communication. Dans le livret, des stratégies pouvant être utilisées au téléphone lors de visioconférences et lors de rendez-vous médicaux sont présentées.
La communication, une responsabilité partagée
Puisque la communication inclut la personne qui parle ainsi que la personne à qui le message est destiné, les membres de l’entourage ont un rôle important à jouer pour assurer que la communication soit efficace et agréable. Dans ce livret, on propose des stratégies pour les membres de l’entourage car le fait de devoir sans cesse répéter entraîne de la frustration et le sentiment d’être ignoré lorsque la personne ne répond pas parce qu’elle n’a pas entendu. Et c’est un mythe de croire qui a une perte auditive fait exprès et n’entend que ce qu’elle veut, elle entend ce qu’elle peut!
Il est possible de se procurer le livre gratuitement en version électronique, auprès des organismes suivants :
Audition Québec : auditionquebec.org et Facebook
Observatoire Vieillissement et Société : http://ovs-oas.org/ et Facebook
Laboratoire audition et vieillissement du Centre de recherche de l’institut universitaire de gériatrie de Montréal : Facebook
Source : Observatoire Vieillissement et Société et Audition Québec
Ajouter un commentaire