Le 8 mars, je reçois de nombreux textos, messages Facebook et communications diverses et variées sur les réseaux sociaux pour me souhaiter une belle fête pour la journée des femmes. Et je l’ai moi-même souhaité à des amies !
Mais j’éprouvais un malaise. Je n’étais pas bien avec tout ça. Je me suis demandée pourquoi ? Qu’est-ce qui pouvait être à l’origine de cette impression désagréable qui m’a poursuivie toute la journée ? Et qui a recommencé le lendemain, lors d’un petit-déjeuner de réseautage, où plusieurs personnes présentes ont évoqué cette fameuse journée des femmes. Et là, j’ai réalisé que la cause de ce trouble était tout ce qu’il y avait dessous. Un peu comme un iceberg dont on ne voit qu’un infime partie et que les 9/10ème sont immergés.
Je suis chanceuse et si vous me lisez, je présuppose que – pour la plupart – vous l’êtes également, de vivre dans un pays où règne la paix, où l’égalité des sexes est reconnue, où la majorité des personnes ont des droits. D’où cette fête chaque année.
Mais nous ne devrions pas à avoir à fêter la journée des femmes.
Je m’explique… Tous les droits, les avancées concernant les femmes devraient être de l’histoire ancienne, des acquis définitifs et ce, partout dans le monde. Nous ne devrions plus avoir besoin de le souligner. Ça devrait être un état naturel, comme la couleur de nos yeux ! Il ne devrait plus y avoir de discussion, de remise en question. Et pourtant… Il existe encore de trop nombreux pays, où les droits des femmes sont encore inexistants, bafoués, combattus. Je suis épouvantée par ce qui peut encore régner autour de moi. Et pas seulement dans les pays pauvres !
Peut-être avez-vous récemment entendu parler de :
-cette loi en Russie qui décriminalise la violence domestique (russie-violence-domestique-
-du nombre encore impressionnant de jeunes filles victimes d’excision : 200 Millions !!!
-de l’esclavage et de la traite des femmes dans le monde et même au Canada ?
-du mariage forcé qui sévit encore dans les pays en voie de développement : 1 fille sur 3 est mariée de force avant ses 18 ans !
Quand nous fêtons la journée des femmes, ce qui me vient à l’esprit, c’est toutes ces atrocités. Et je me sens très triste. C’est dramatique qu’au jour d’aujourd’hui, cela persiste encore. Cette journée ne devrait plus exister ! Au même titre d’ailleurs que :
-la journée de la courtoisie au volant. Moins dramatique que ce que je viens de citer, certes, mais qui traduit bien un dysfonctionnement pour qu’on en fasse une journée
-la journée mondiale d’action contre la guerre
-la journée contre la pauvreté et bien d’autres encore.
Je suis et je serai contre toutes ces journées, tant et aussi longtemps qu’elles traduiront un manque, un problème, une situation inacceptable !
Et ne croyez surtout pas que je sois morose ou déprimée. J’aime la vie ! J’aime fêter ! Je trouve même des occasions de fêter lorsqu’il n’y a rien de particulier.
-mes X ans au Québec
-ma nouvelle voiture
-l’arrivée du printemps
J’aime les journées comme :
-la journée mondiale du conte
-la journée mondiale de l’art
-la journée du câlin
-la journée du baiser
-la journée de l’amitié
-la journée du sourire
Je trouve chaque jour des moments qui me remplissent de joie, de bien-être, de sérénité, de plaisir selon ce que je vis :
-les chants des oiseaux le matin lorsque je me rends à mon bureau
-le câlin de ma fille et sa peau douce
-le rire d’un enfant
J’ai de la gratitude pour ces moments-bulles comme je les appelle. Et je vous invite vous aussi à les remarquer et vous en imprégner. Mais cela ne m’empêche pas de rester lucide et d’être révoltée face à l’inacceptable. Et je pense sincèrement que chacun-chacune d’entre nous peut contribuer à changer les choses en :
-les dénonçant,
-en s’impliquant dans des causes
-en montrant l’exemple
Et vous, qu’en pensez-vous ? Sur ce, je vous souhaite avec un peu de retard, mais il n’est jamais trop tard pour bien faire ! une belle journée du bonheur (le 20 mars) !
Par Jacqueline Arbogast,
Entrepreneure, Auteure, Conférencière, Formatrice
@jacquelinearbogast
@strategiesevolution
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