Voici un duo de romans sur deux sites historiques, un qui a 400 ans et que tout le monde peut visiter en partie avec son musée . Le 2e en France peut aussi peut vous recevoir, c’est de nouveau un hôtel qui en plus vient de servir pour l’excellent film de Léa Pool: Hôtel Silence.
Le 1er: Quatre cents hivers
Chloé sillonne en skateboard les rues désertes d’une basse-ville de Québec confinée. En accompagnant Patrick, un homme en fin de vie, elle cherche un sens à sa propre existence dans un monde bouleversé. Menishpun accueille chez elle Étienne, jeune charpentier venu bâtir le premier monastère du pays. Ils tentent ensemble d’ériger un foyer qui résistera aux saisons et aux assauts de rois en guerre.
Quatre cents hivers séparent ces deux récits, mais un lieu les réunit: l’Hôpital général de Québec et ses environs. Sur les bords de la rivière aux mille détours, ce roman remonte le temps. Des hommes et des femmes, plongés au coeur d’événements qui changent le cours de l’histoire, vivent des jours où tout est à rebâtir. On remonte dans le temps avant la conquête, ensuite dans le temps de la conscription, les années de régime anglais et il y a des liens dans tout cela si vous suivez bien . Le monastère et l’hôpital étaient au centre de l’histoire . La carte postale vintage vous montre l’étendue du monastère au temps de certains chapitres du livre. La fameuse bataille décisive de l’Anse au Foulon y est décrite comme si nous y étions.
Le monastère a une nouvelle vocation, nous l’avons visité, c’est un centre de réflexion, d’éducation, de retraite , d’hébergement et de rencontres . Nous en parlons sur le lien en bas. Quatre cents hivers est une fresque historique et contemporaine, où chaque génération, parfois à son insu, transmet à la suivante un peu de ce qu’elle a vécue.
Jean Robitaille , pages aux éditions Septentrion et chez nos libraires : https://www.septentrion.qc.ca/catalogue/quatre-cents-hivers
Le 2e: L’hôtel du Rayon Vert
Selon nous, il y un lien entre le film , sur plusieurs faits, sauf que dans le film on semble situer le tout dans un pays d’Europe de l’est. Pour le reste , l’importance du train, que le Rayon Vert était une ruche bourdonnante, tout est dans le film. Cerbère, dernier village français avant l’Espagne. Dans cette ville-frontière, il ne reste de la Belle Époque que l’hôtel du Rayon Vert, fiché comme un Titanic au cœur de la gare. De sa terrasse qui surplombe la mer, les clients guettent le salut furtif du soleil de feu avant que la nuit ne tombe. Dans le film c’est presque un acteur le site tellement il est présent comme dans le livre .
C’est environ une heure trente de Narbonne en train. C’est ce décor, à la fois mythique et irréel, que Franck Pavloff, infatigable voyageur littéraire, a choisi pour son nouveau roman. On y croise une photographe globe-trotteuse, un violoniste revendiquant l’héritage du poète Antonio Machado, une jeune femme à peine libérée de prison, le fantôme de Walter Benjamin, le libraire de Collioure, le responsable du poste d’aiguillage et sa fille trapéziste, qui aide les migrants de passage à Cerbère…Il prend le train, des gens aident d’autres gens qui tentent de changer de pays, cela devient comme dans le film un lieu de reconstruction, d’espoir d’un monde meilleur.
Un lieu pour se refaire une santé mentale, un peu figé dans le temps. Nous devrions y passer lors d’un prochain voyage dans la région. Tous viennent y chercher, leur propre vérité, faite de rêves et d’espérance. Nous pouvons vous organiser le voyage dans la région, écrivez-nous si cela vous intéresse.
Aux éditions Albin Michel, chez nos libraires : https://www.leslibraires.ca/livres/l-hotel-du-rayon-vert-franck-pavloff-9
Amélie Lacroix-Maccabée
Les liens : Pour le film : https://citeboomers.com/hotel-silence-de-lea-pool/
Pour le monastère : https://citeboomers.com/le-monastere-des-augustines-et-une-tradition-millenaire/